dimanche 28 juin 2009

La règle d'or

Toutes les éthiques, dans toutes les cultures et toutes les époques, se fondent sur ce que l'on appelle «la règle d'or». Il en existe plusieurs déclinaisons en fait, mais l'idée générale de base reste la même : l'altruisme. Une version très célèbre en Occident est celle du prédicateur galiléen Jésus de Nazareth (1-33) :
« Aime ton prochain comme toi-même. »

Mais il y en a beaucoup d'autres versions. On connait le célèbre «Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent» qui nous vient de l'hindouisme. Dans le bouddhisme c'est «Ne blesse pas les autres d'une manière que tu trouverais toi-même blessante», en islam on dit «Aucun d'entre vous ne croit vraiment tant qu'il n'aime pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même», le judaïsme dit «Tu aimeras ton prochain comme toi-même» et le taoïsme «Regarde le gain de ton voisin comme ton propre gain, et la perte de ton voisin comme ta propre perte» (source).

Personnellement, je préfère énoncer la règle d'or de la manière suivante :
« Considérons les besoins des autres comme nous aimerions qu'ils considèrent les nôtres. »

La distinction réside dans le fait que l'Autre n'a pas nécessairement les mêmes besoins que l'agent. Ce qu'il faut faire n'est donc pas nécessairement de traiter les autres comme j'aimerais qu'on me traite, mais de traiter les autres comme ils aimeraient être traités. Leurs besoins peuvent différer des miens. Si je suis masochiste, je ne peux pas me mettre à frapper tout le monde sur le seul prétexte que moi j'aime ça.

Une autre variance dans les différentes manifestations de la règle d'or réside dans la définition du concept d'«autrui». En effet, dans les différentes époques et cultures de l'humanité, on fixait différemment l'étendu de notre sphère de considération éthique. Ainsi, la femme, l'esclave et l'étranger étaient souvent exclus; leur intérêts fondamentaux passant après les caprices de l'homme libre natif. Personnellement, comme je l'ai déjà mentionné ici, je considère que tous les êtres ayant des intérêts dans une situation donnée méritent que l'on tienne compte de ces intérêts. L'autrui est donc universel.

3 commentaires:

  1. Je crois que ces règles d'Or prennent leur fondement dans la croyance que tous les êtres vivants ne font qu'un. Toutes les consciences, seraient de multiples "particules" d'une seule et même conscience.

    C'est comme quand Jésus disait (grosso modo) ce que vous faites aux autres, c'est aussi à moi que vous le faites.

    RépondreEffacer
  2. On pourrait dire ça...

    Mais ce pourrait simplement être que les consciences sont perçues comme étant semblables sans pour autant être "connectées" entre elles.

    Moi, en tout cas, c'est sur ça que je base mon éthique. Sur ma "croyance" au fait que l'Autre soit un être fait comme je suis fait, et non une sorte de "machine complexe" qui imite les réactions de souffrances sans les ressentir vraiment. Nul besoin que nous soyons tous les parties d'une même chose.

    RépondreEffacer
  3. Je crois que d'une certaine façon, ce serait quelque chose d'impossible à comprendre en utilisant nos cinq sens ou notre "intellect". Étrangement, presque tous les grands "maîtres" spirituel arrivent à la même conclusion: nous ne faisons qu'un.

    Ce qu'ils disent est que nous faisons partie d'un tout, mais que notre égo (et intellect) en accomplissant leur "fonctions" respectives, font en sorte que nous ne voyons que la différence, d'où l'impression de division entre les êtres.

    Pour moi, tout ça reste une théorie comme une autre. Par contre, le domaine de la conscience est beaucoup plus vaste et mystérieux que je le croyais il y a quelque années. Plus je lis et j'expérimente à ce niveau, plus je me dis que la science n'aura pas vraiment le choix de faire des recherches dans ce domaine.

    Ce qu'on trouvera pourrait nous surprendre, je crois...

    RépondreEffacer