lundi 18 janvier 2010

Credo d'un incroyant

Ça fait un an que j'ai commencé à écrire ce blogue et j'y ai décri plusieurs pans de ma conception du monde. Mais je constate que ce serait pas mal long à lire intégralement… Alors j'ai décidé d'essayer d'en écrire une synthèse en la remplissant d'hyperliens vers mes réflexions. Pour rendre ça plus esthétique, j'ai choisi de m'inspirer du credo des chrétiens pour la forme, alors chaque ligne commencera pas «Je crois…» même si rien de tout cela n'est une croyance à proprement parler. Voyons voir ce que ça donne…

Je crois en l'Univers qui est un tout, un continuum n'étant sécable qu'arbitrairement et un système nous transcendant, fini ou infini, existant de par lui-même indépendamment de l'image que l'on s'en fait, incréé et auto-organisé, et en-dehors de qui rien n'existe.

Je crois au Temps qui procède de l'Univers, consubstantiel à l'Espace, existant immuablement dans toute son éternité, fini ou infini, s'écoulant tel un fleuve du passé vers l'avenir, n'ayant pas d'avant ni d'après, ni de cause ni d'effet, et englobant les existences des morts, des vivants et des à-naître.

Je crois en la Science comme la plus grande des sagesses, plus fiable que la tradition, l'instinct ou l'intuition, qui nous révèle la grandeur et la splendeur de l'Univers, par qui l'humain s'élèvera aussi prêt de la Vérité qu'il lui soit possible de s'élever, et grâce à qui l'humain accédera aux pouvoirs les plus puissants qu'il lui soit possible de maîtriser.

Je crois au principe d'utilité en Éthique, pour qui le bonheur est l'unique vertu et la souffrance l'unique vice, qui nie les idolâtries éthiques, ne tolérant la perpétration de souffrance qu'en prévention de souffrance supérieure, et la privation de liberté qu'en protégeant une liberté supérieure, encensant la Science éclairante de son chemin vers le bonheur, et honnissant l'obscurantisme le détournant de sa finalité.

Je crois en l'Esprit qui émane de la matière, mesure de toute chose, attribut de l'être quelque soit sa nature ou sa catégorie, insaisissable pour lui-même, produit de la chair qui le supporte, périssable comme elle, émergeant lorsqu'elle s'anime, s'éteignant lorsqu'elle expire.

Je crois que l'espèce qui m'a engendrée, sœur de toutes les espèces, et la culture qu'on m'a inculquée, sœur de toutes les cultures, ne sont pas plus spéciales ni moins médiocres que celles hors lesquelles je suis né.

Je crois qu'il n'y a rien de sacré ni rien de tabou et que tout peut être remis en question.
Voilà.

Hum… Je ne suis pas certains d'avoir tout couvert ce que je voulais couvrir mais je suis quand même assez satisfait du résultat. Peut-être aurai-je dû utiliser «Je pense» au lieu de «Je crois» et donc appeler ça un cogito plutôt qu'un credo. Ce n'est pas une vraie profession de foi, c'est plutôt pour le plaisir, son but est d'être une sorte d'index vers mes principales réflexions, mais ça me permet quand même de résumer très sommairement les grandes lignes de ma pensée.

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