mercredi 12 octobre 2011

Mon éthique en carte conceptuelle

Afin de modéliser l'éthique que je préconise, j'ai conçu ce réseau de concepts:



Donc pour toute question d'ordre éthique, j'utilise ce schéma pour savoir ce que je devrais faire. Évidemment, c'est grossièrement résumé. Par exemple, c'est souvent un peu flou de savoir si un bonheur donné est supérieur ou non à une souffrance donné. Mais c'est plus un guide. Aussi, il importe d'y ajouter une possibilité d'altruisme, donc le «je» à l'intérieur des cases peut être remplacé par «une personne dont je me soucie».

J'aurais aimé pouvoir mettre, directement dans les encadrés, des hyperliens vers mes billets qui les expliquent. Mais en fait c'est pas mal ce que j'explique dans ma première réflexion sur l'éthique et dans celle sur l'égoïsme légitime.

Je trouve ça intéressant de créer une arborescence du genre pour faciliter la compréhension d'un raisonnement. C'est visuellement agréable aussi. Si j'ai le temps et la patience j'aimerais, un jour, créer une immense carte conceptuelle de la sorte qui engloberait l'ensemble de ma philosophie personnelle et des réflexions que je mets sur ce blogue. Tout serait connecté en un immense tout cohérent.

samedi 1 octobre 2011

Pouvoir politique et pouvoir religieux

Pour moi, l'État laïc doit affirmer haut et fort, non pas un athéisme, mais une non-ingérence dans les croyances spirituelles de ses citoyens; dans la mesure où ces croyances ne les poussent pas à commettre des actes illégaux. Mais si cela est l'attitude que l'État doit avoir face à l'individu, quelle posture doit-il adopter en face des institutions religieuses?

Je pense que l'État devrait se permettre d'aller un peu plus loin en affirmant ouvertement qu'il ne reconnaît l'autorité d'aucun clergé. Notre laïcité est encore un peu floue, mais il faudrait spécifier qu'elle est pour la liberté des croyances spirituelles chez les individus, et non pour la liberté d'action et de propagande chez les institutions spirituelles. Si, par exemple, tel clergé dicte telle croyance et qu'elle devient vraie aux yeux de ses fidèles, alors l'État ne devrait accorder de l'importance à cette croyance que parce qu'elle est importante pour les individus qui y croient, et non parce que le clergé en a fait un dogme.

Là où les choses deviennent un peu plus compliquées, c'est lorsque la croyance d'un citoyen est que tel clergé possède l'autorité sur toute question d'ordre spirituel. C'est-à-dire, lorsqu'il a la foi du charbonnier: il se considère lui-même trop ignorant pour se prononcer sur les questions théologiques, voire pour les comprendre, mais il perçoit son clergé comme des spécialistes de ces questions et a foi en leur jugement. Dans ces circonstances, contester l'autorité d'un clergé c'est directement contredire sa croyance. Mais je pense que l'on retrouve beaucoup moins de ce type de croyants de nos jours. Les gens ont leurs propres croyances personnelles et ne reconnaissent la légitimité du clergé que lorsque celui-ci dit la même chose qu'eux.

D'après moi, le fait que les croyants modérés ne sont plus derrière le clergé nous autorise à faire un pas supplémentaire dans cette direction. Il y aura très peu de gens pour s'offusquer que l'on ne reconnaisse pas que le Pape dicte la parole de Dieu, par exemple, considérant que la majorité des gens sont en désaccord avec ses opinions à propos des femmes, de l'homosexualité ou de l'usage du condom. Ainsi, que notre laïcité fasse reculer un peu plus le pouvoir des clergés serait une mesure démocratiquement viable. Bref, on devrait permettre aux gens de croire aux clergés mais leur rappeler la non-reconnaissance du pouvoir des clergés aussitôt que ceux-ci s'ingèrent dans la juridiction de l'État ou empiètent un peu trop sur la liberté, l'égalité ou une autre valeur chère à la notre société.

Tant qu'à moi, les clergés ne méritent pas plus de pouvoir que n'importe quelles autres entreprises. Je trouve aberrant que, dans une société où il est interdit à un employeur de refuser un candidat à cause de son sexe ou son origine, on autorise les clergés à refuser les femmes pour le poste de prêtre.