dimanche 21 octobre 2012

Intervenir dans les actes d'autrui (carte conceptuelle)

Je vous ai déjà présenté précédemment mon éthique en carte conceptuelle. Comme je trouve cette façon de faire très visuellement agréable et très éclairante pour expliquer un raisonnement, j'ai décidé de récidiver et de faire un autre réseau de concepts pour illustrer la réflexion que je me faisais dans mon billet intitulé Du mal et du mauvais.


La case écrite en petits caractères difficiles à lire dit: «La frustration de sa liberté lui causerait-il une souffrance supérieure à celle des conséquences non anticipées de son action?»

Je continue de réfléchir à la possibilité de créer une immense carte conceptuelle unificatrice de l'ensemble de ma pensée. C'est un projet futur.

2 commentaires:

  1. Est-ce qu'il ne faudrait pas y intégrer l'incertitude ? Il peut y avoir désaccord sur la notion de nuisance, du coup "en a-t-il conscience" peut devenir "est-il d'accord avec mon constat" et "informez-le" peut devenir "discutez-en"...

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  2. Tout à fait. En fait, on peut l'intégrer de différentes façons sans même modifier le schéma. Il s'agit simplement d'interpréter différemment chaque question et le oui ou le non qu'on y répond. Selon le cas, on fera le tour du réseau ou alors on arrêtera dès le début.

    À la première question «Se nuit-il à lui-même?» On peut répondre «Oui, car pour moi faire ça c'est se nuire» ou «Non, car à ses yeux faire ça n'est pas nuisible».

    Ensuite, à «En est-il conscient?» on peut dire «Oui, car il est conscient des conséquences même s'il ne considère pas cela comme nuisible» ou «Non, car même s'il est conscient des conséquences il n'est pas conscient que c'est nuisible».

    Bref, dans le pire des cas ça nous amène à la fin du schéma où le «Informez-le!» peut facilement se revirer de bord, dans le sens que la personne qui veut informer l'autre qu'elle agit de façon nuisible se fera peut-être elle-même éduquer par ce dernier de pourquoi pour lui ce n'est pas nuisible.

    Donc après ça on revient au début du tableau et, si l'on désapprouve toujours les actes de cette personne et que l'on considère toujours qu'elle se nuit à elle-même sans en être consciente, en dépit des justifications qu'elle nous a données, on pourra considérer que sur cette question elle n'est pas lucide et donc répondre «non» à «Est-elle lucide?». En suivant le parcours ensuite, on devra se demander si utiliser la coercition pour brimer la liberté de cette personne est une moindre souffrance par rapport à celle contre laquelle on veut la prémunir. Probablement que non, donc même si l'on aurait eu tord de considérer cette personne comme non lucide, on ne pourra pas l'empêcher d'agir de toute façon.

    Mais bref, c'est vrai que «Discutez-en!» aurait été plus approprié que «Informez-le!». Le «En est-il conscient?» pourrait quand à lui être remplacé par «Est-il conscient des conséquences?»

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