Afin de modéliser l'éthique que je préconise, j'ai conçu ce réseau de concepts:
Donc pour toute question d'ordre éthique, j'utilise ce schéma pour savoir ce que je devrais faire. Évidemment, c'est grossièrement résumé. Par exemple, c'est souvent un peu flou de savoir si un bonheur donné est supérieur ou non à une souffrance donné. Mais c'est plus un guide. Aussi, il importe d'y ajouter une possibilité d'altruisme, donc le «je» à l'intérieur des cases peut être remplacé par «une personne dont je me soucie».
J'aurais aimé pouvoir mettre, directement dans les encadrés, des hyperliens vers mes billets qui les expliquent. Mais en fait c'est pas mal ce que j'explique dans ma première réflexion sur l'éthique et dans celle sur l'égoïsme légitime.
Je trouve ça intéressant de créer une arborescence du genre pour faciliter la compréhension d'un raisonnement. C'est visuellement agréable aussi. Si j'ai le temps et la patience j'aimerais, un jour, créer une immense carte conceptuelle de la sorte qui engloberait l'ensemble de ma philosophie personnelle et des réflexions que je mets sur ce blogue. Tout serait connecté en un immense tout cohérent.
Intéressant! Je me demandes... crois-tu avoir trouvé de cette manière de manière figé, la meilleure philosophie?
RépondreEffacerIl y a toujours de la place pour l'amélioration. Mais c'est la meilleure que j'ai pu trouver pour l'instant.
RépondreEffacerBonjour,
RépondreEffacerLorsque vous usez du terme "souffrance", contentez-vous uniquement de la souffrance humaine (un autre membre de l'espèce humaine, vous-même), ou englobez-vous l'ensemble de la biosphère ?
Dans le premier cas, je ne peux adhérer à votre schéma. La raison en est que, si ce schéma de conduite s'applique uniquement aux individus de l'espèce humaine, alors il peut mener à la disparition même des civilisations (pour mieux me comprendre, je vous invite - si ce n'est pas déjà fait - à lire l'excellent "Enfermement planétaire" d'André Lebeau paru en Folio essai).
Dans le second cas, j'aimerais y adhérer sans réserve ; quoique, comme vous le signalez à juste titre, la balance entre bonheur et souffrance se manipule avec difficulté... Mais si ce schéma s'applique à l'ensemble de la biosphère, alors un problème difficilement soluble advient : la biosphère étant un enchevêtrement ultra-complexe, il est fort à parier que le bien causé à un endroit cause de la souffrance ailleurs, et nous ne sommes certainement pas suffisamment conscients de toutes ses intrications complexes que pour pouvoir juger et peser dans la globalité... Chaque acte que nous faisons entraîne une multitude de causes. Les phénomènes réels ne sont pas liés par des causalités linéaires (contrairement à ce que sous-entendent de nombreuses visions réductionnistes).
Dernièrement, si votre schéma s'applique à l'entièreté de la biosphère, il est absolument nécessaire (par souci de cohérence) de modifier chacun fondamentalement notre manière de vivre (ce à quoi je m'attèle depuis quelque temps)...
Bien à vous,
Sénepse
Bonjour Sénepse,
RépondreEffacerD'abord merci pour votre commentaire. J'inclus, effectivement, l'ensemble des êtres ayant la faculté de souffrir dans mon éthique donc, oui, les animaux en font partie. Si l'on fait l'exercice de prendre une activité que l'on fait généralement envers les animaux et qu'on la fait passer dans ce réseau de concept. Mettons, la consommation de viande. Donc à la première question «le bonheur que j'en tire est-il supérieur à la souffrance que je cause» on répond «Non» (une vie de souffrance pour l'animal contre une saveur pour moi). Ensuite, je me demande si la consommation de viande est nécessaire à mon bonheur ou non. Si non, je deviens végétarien, mais si elle l'est, je me demande la question suivante «Pourrai-je vivre sans?» puisque l'on peut effectivement bien vivre sans viande, j'aboutis à la conclusion «Je devrais essayer de réduire progressivement cette activité et de trouver mon bonheur autrement» donc, concrètement, ce serait d'essayer de manger moins de viande et de goûter des plats végétariens.
Évidemment que, dans la vraie vie, chacune de nos actions a potentiellement une multitudes de conséquences à long terme que l'on ne peut anticiper. Mais trop s'en soucier ne mène à rien et est de toute façon irréaliste. Ce serait comme de m'abstenir de sauver la vie d'un bébé en me disant que quand il sera grand il va peut-être devenir un dictateur génocidaire. Mais, pour l'écosystème, je pense que l'on peut prendre pour postulat qu'il a un certain équilibre dont le bris peut entraîner des conséquences fâcheuses. Par contre, pour les animaux qui vivent avec les humains, c'est différent.