Je trouve personnellement qu'entre éthologie et ethnologie, l'approche est trop différente. Pour l'humain, on va s'intéresser à sa conception subjective de ses comportements tandis que pour l'animal – vu qu'il ne peut nous expliquer ce qu'il fait – on va simplement faire une observation extérieure et objective de ses agissements.
Cela donne lieu à des aberrations dans la pensée commune. Par exemple, j'ai déjà entendu : « Seul l'humain fait l'amour pour le plaisir. Les animaux le font pour la reproduction uniquement. »* Cela est évidemment insensé. Je m'imagine mal un chien en train de se dire : « Ah j'haïs ça copuler, mais il le faut! L'avenir de l'espèce en dépend. » Je doute fort que les animaux soient conscient de la causalité entre copulation et reproduction. S'ils le font, c'est qu'ils y ressentent un stimulus positif; c'est-à-dire du plaisir!
Bref, tout ce que je voulais dire ici c'est que l'illusoire « abîme » séparant l'humain de la bête semble réel surtout parce que l'on étudie le comportement humain sous un angle complètement différent de celui qu'on utilise pour étudier le comportement animal. Mais quand ce sont des ethnologues – comme Jane Goodall (1934-...) et Dian Fossey (1932-1985) – qui étudient le comportement des primates et quand ce sont des éthologues qui étudient le comportement humain, la frontière bestio-humaine s'évapore.
––---
* Cette phrase est une mauvaise formulation pour dire que seul l'humain (et le dauphin!) copule même lorsque la femelle n'est pas dans ses chaleurs. Donc, uniquement pour le plaisir de la chose, sans que cela n'est une fonction reproductive. Mais, encore là, je ne suis pas certain que ce soit vraiment propre à l'humain et au dauphin.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire