J'entends parfois la phrase : «Nos prédécesseurs se sont battus pour notre langue! On doit leur être reconnaissant. Grâce à eux on parle toujours français!» ou encore «Défendons le français pour nos enfants et nos petits-enfants!»
Plus j'y pense et moins ça a de sens. Personnellement, si j'avais été élevé dans un Québec anglophone, je ne pense pas que je m'en serais porté plus mal pour autant. Au contraire, j'aurais pu communiquer dans ma langue maternelle avec toute la planète. Au fond c'est plus pour eux-mêmes que nos prédécesseur ont préservé le français.
On peut donc continuer de défendre notre langue et notre culture, mais soyons honnête : ce n'est pas pour nos petits-enfants que nous le faisons, c'est pour nous-mêmes. Pour que les valeurs ou les contingences culturelles auxquels nous sommes attachées soient toujours vivaces pendant nos vieux jours. Et, pour que l'on ne soit pas obligé d'utiliser une langue seconde pour communiquer avec nos petits-enfants. Il n'y a rien d'altruiste là-dedans.
Je partage la même réflexion.
RépondreEffacerLe français peut préserver certaines choses. Une langue «internationale» pourrait facilement uniformiser d'autres aspects de nos vies. Je crois que ce n'est pas par altruisme qu'ils se sont battus pour le français, mais il est préférable à mon avis de privilégier plusieurs langues à une seule.
RépondreEffacerHum, oui finalement tu as raison Déborah. Si l'idée n'est pas de défendre le français comme tel mais bien la diversité linguistique en général, alors sans doute que c'est un combat qui apportera quelque chose aux générations futures et qui, par conséquent, n'est pas égoïste.
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