Je trouve personnellement que les grèves sont quelque chose qui ne devraient pas exister dans une société civilisée.
Fondamentalement, le rôle des employés n'est pas d'enrichir leur patron mais bien d'offrir un service à la société. Lorsqu'il y a grève, ce n'est pas que le patronat qui en pâtie, c'est tout ceux qui utilisaient ce service. Selon le secteur dans lequel elle éclate et les moyens de pression employés, une grève peut s'avérer très nuisible pour la société et perturbante pour l'ordre public.
Si, au lieu d'avoir recours à des moyens de pressions futiles, symboliques ou collatéralement dommageables, on avait recours à un arbitrage. Disons, une sorte de procès ou la partie patronale et la partie syndicale devraient toutes deux défendre leurs points respectifs. Le syndicat expliquerait pourquoi il juge que les employés méritent mieux, l'employeur expliquerait pourquoi il ne peut ou ne veut leur donner mieux. Le juge rendrait son verdict, en tenant compte de la justesse et de la faisabilité des exigences de chaque parti, et tous devraient s'y soumettre sans chialer.
Me semble que ça serait moins nuisible pour la société qu'une grève et que ça ferait pas mal plus mature…
S'il fallait remettre au mains des bureaucraties toutes les revendications de la rue ou du monde du travail, alors, plus de mai 68 et pire encore, plus de prise de la bastille.
RépondreEffacerUn bon coup de gueule vaut quequefois bien plus que de la paperasse bien ranger de l'administration judiciare.
Avec la legendaire, et bien reel lenteur de la justice francaise, si nous avions fait une demande en bonne et due forme en 3 exemplaires de la demission de Louis XVI, encore aujourd'hui nous serions dans les plaidories de la defense ou perdu dans les abysses du corpus judicaire.
Le droit de greve est un droit presque divin, intouchable, pour le reste de l'eternite.
Amen.
Pour moi rien n'est "divins et intouchables pour l'éternité". ;)
RépondreEffacerLe problème de la lenteur et de l'inefficacité du processus bureaucratique est un problème en soi, qui doit être réglé. Mais je ne pense pas que ce soit une tare inhérente à la bureaucratie et qu'il faille conséquemment lui retirer le plus de juridictions possibles. Si mon couteau est émoussé, je dois l'aiguiser et non déléguer ses tâches à ma fourchette.
Ce que vous dites est vrai, toutefois. La nature plus agressive d'une grève lui permet de réveiller les esprits plus efficacement qu'un formulaire de plainte rempli en triplicata. Vous avez sans doute raison quand vous dites que le droit de faire la grève doit continuer d'exister.
Cependant, il me semble que cette mesure radicale qu'est la grève devrait être mieux encadrée. Je pense qu'en cas de grève prolongée, le gouvernement devrait intervenir et contraindre le syndicat et le patronat à aller ne cours d'arbitrage. Et ça me semble encore plus nécessaire dans le domaine des services essentiels.