«Mais quand tu manges un fruit ou un légume, tu fais souffrir une pauvre petite plante sans défense! Pourquoi serait-ce moins pire que de faire souffrir un animal?»
Il n'y a pas lieu de considérer les intérêts des végétaux car ceux-ci, n'ayant pas de système nerveux, ne peuvent ressentir le bonheur et la souffrance, ce qui est la base de toute éthique raisonnable. Même si l'on accordait aux plantes le droit d'être préservées de la souffrance, ces dernières n'ayant pas la faculté de souffrir, rien de ce que nous pourrions leur faire n'outrepasserait ce principe. Ainsi, on ne peut pas vraiment dire que les végétaux sont exclus de la considération éthique de l'antispécisme, c'est simplement qu'ils n'ont rien qu'on puisse considérer.
Pour moi, la plante n'est pas un être, mais plutôt un «objet vivant». Détruire une plante ne peut être répréhensible que de la même façon qu'il l'est de détruire un objet: c'est-à-dire en considérant les intérêts des êtres qui bénéficient ou qui pourraient bénéficier de cet objet. Même si j'essayais très fort de torturer une plante, je n'arriverais pas à lui faire ressentir la moindre once de souffrance.
En fait, c'est tellement ridicule comme commentaire quand on y pense. C'est comme si je disais «Je m'oppose à la guerre parce que ça tue des gens» et qu'on me répondait «Oui mais quand tu manges une salade, elle meure... donc comment peux-tu t'opposer à la mort d'humains mais pas à la mort des salades?» Considérer qu'une vache ressemble plus à une salade qu'à un humain, ça relève du créationnisme tant qu'à moi.
C'est ce qu'on croit, mais comment savoir? De toute manière, l'être humain doit prendre sa place dans la chaîne alimentaire et s'assumer comme prédateur! Que la salade souffre, que le cochon soit stressé la minute avant de mourir, que le pauvre poisson agonise dans le fond du bateau ne m'empêche pas de dormir. Je suis un prédateur et je m'assume!
RépondreEffacerIl n'y a qu'à disséquer une plante et on y constatera l'absence totale de structure pouvant ressembler de prêt ou de loin à un cerveau. Croire qu'un vivant acéphale puisse souffrir relève de l'ésotérisme.
RépondreEffacerC'est excellent que vous vous assumiez comme prédateur. Peu de consommateurs de viande y arrivent, la plupart seraient incapable psychologiquement d'exécuter eux-mêmes leurs proies et s'efforceront d'éviter de penser à la vrai nature de ce qu'ils mangent tant que dure leur repas.
Toutefois, être un prédateur peut se faire sans nous empêcher de suivre une certaine éthique envers nos proies. Par exemple, on pourrait s'imaginer un prédateur bienveillant qui s'assurerait d'exécuter ses proies de la façon la moins douloureuse que possible et de ne pas en tuer plus que ce qu'il lui faut pour survivre.
C'est l'attitude que je préconise. Sauf que dans mon cas spécifique, il s'est avéré que le nombre de proies qu'il m'était nécessaire de tuer pour survivre s'élevait à zéro.