Je vois mon patron, non pas comme «mon supérieur» mais simplement comme un individu avec qui j'ai une transaction. Je lui vends ma force de travail en échange d'un salaire. Ce contrat qui nous unis peut impliquer certaines clauses secondaires, restrictives pour moi. Par exemple, m'imposer un horaire, un code vestimentaire, etc. Mais, fondamentalement, je vois comme mes égaux ceux qui se disent «au-dessus» de moi de même que ceux qui se disent «en-dessous».
Il n'y a pas de haut et de bas, seulement des rapports de pouvoir. Si la gouverneur générale est théoriquement «au-dessus» des élus, je ne pense pas que, si elle s'essayait, les élus la laissent leur imposer sa volonté. De la même façon, si les élus sont «au-dessus» des chefs d'entreprise, je ne pense pas qu'ils puissent tenter quoique ce soit qui irait à l'encore de la volonté des plus puissantes entreprises. Ce qui compte vraiment n'est donc pas la «hauteur» d'une personne à l'intérieur d'un organigramme quelconque, mais bien son pouvoir. Si un employé est le seul qui sache faire son travail et qu'il ne tient pas particulièrement à son poste, alors c'est lui qui a le gros bout du bâton par rapport à son patron.
Quand on prend compte de ce qu'est la hiérarchie en réalité, il y a certains biais que l'on évite. Par exemple, ceux qui veulent que le patron ait le plein pouvoir sur ses employés. Le dogme du «le client a toujours raison», vient de cette idée de hiérarchie entre le client et l'employé. Pour moi, il n'y a aucune justification éthique à ce que celui qui se prétend «en haut de l'échelle» fasse passer ses caprices personnels avant les besoins fondamentaux de ceux qu'ils considèrent «en-dessous» de lui-même. Les êtres doivent avoir des droits en fonction de leurs attributs individuels et non selon leur classement dans un ordre hiérarchique quelconque.
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