vendredi 1 mai 2009

Les cellules souches

Bravo au Président Barack Obama (né en 1961) pour avoir finalement permis le financement par l'État de la recherche sur les cellules souches.

Cette merveilleuse technologie nous permettrait de remplacer la greffe d'organe d'un donneur (qui nécessite l'absorption d'immuno-suppresseur donc rend la personne excessivement vulnérable aux maladies) et de régénérer des neurones (donc de guérir les aveugles ou les paralysés en reconnectant leurs nerfs sectionnés). En clonant des parties du corps on peut créer des «pièces de rechange» pour notre organisme et ainsi les réparer beaucoup plus efficacement.

Actuellement, la législation dans ce domaine est paradoxale et nuisible. Il est permis d'avorter un embryon de trois mois si c'est parce que la mère n'en veut pas, mais il est interdit d'avorter un ovocyte d'une journée si c'est pour rendre la vue à un aveugle. Dans les cliniques de fertilité, on détruit régulièrement des ovocytes surnuméraires alors que l'on pourrait les utiliser pour sauver des vies.

Ce genre d'aberrations survient, entre autres, parce que les obscurantistes religieux ont gagné leur bataille contre le clonage mais pas celle contre l'avortement ou contre la procréation assistée. Lorsque le clonage thérapeutique sera mieux connus du public, il est fort à parier que les objections tomberont. Il n'y aura plus que les «pro-vies» qui s'opposeront à cette pratique car pour eux laisser mourir un humain est moins pire que de «tuer» un amas de cellules indifférenciées. Toutefois, il y a une autre objection que l'on entend parfois…

Certains considèrent que le clonage thérapeutique «chosifie» ou «instrumentalise» l'humain et trouvent que c'est mal. Bref, au nom du caractère sacrée de la vie humaine, ils laissent des êtres humains souffrir et mourir. Cela me rappelle l'époque où l'humain était tellement sacralisé que l'on ne pouvait même pas disséquer un cadavre pour étudier le fonctionnement de l'organisme. Des savants, tel que le génie Léonard Da Vinci (1452-1519), devaient déterrer les corps des cimetières pendant la nuit pour les étudier clandestinement. C'est ainsi que la médecine a pu progresser. On peut sauver des vies humaines si l'on sacrifie des cadavres et des embryons.

Selon mon éthique personnelle, laisser quelqu'un souffrir c'est mal, mais utiliser un ovocyte pour cultiver des cellules souches et ainsi sauver une vie, c'est bien! Un jour il faudra accepter pour de bon que nos corps sont «mécaniques» et qu'on peut donc les étudier, les utiliser ou les réparer. Rien n'est sacré.

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Lecture complémentaire : Du côté des cellules souches... (sur radio-canada.ca)

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