Voici une mise en situation qui est un peu un remake de l'allégorie de la caverne:
Vous êtes enfermé dans un bunker souterrain. Votre seule fenêtre sur le monde extérieur est une télé qui montre ce qu'une caméra de surveillance filme à la surface. De temps en temps, des interférences font en sorte que votre écran, au lieu d'afficher ce que filme la caméra, vous présente des extraits d'émissions de télévision. Vous arrivez toutefois facilement à distinguer la réalité de ces interférences puisque vous savez ce à quoi ressemble le paysage sur lequel est pointé votre caméra.
Supposons que l'occupant de ce bunker voit un jour sur son écran une image issue d'une émission de télévision mais qui ressemble fortement à quelque chose qu'aurait pu filmer sa caméra. Comment pourrait-il la distinguer de la réalité?
Notre rapport à la réalité est analogue à celui de ce prisonnier. Nos organes sensoriels captent des données sur le monde et les projettent sur l'écran de notre esprit. Mais sur ce même «écran» sont parfois diffusés des rêves et des hallucinations. Qu'un événement soit réel ou onirique, il se retrouve dans ma tête dans les deux cas. Il n'est donc pas du tout impossible pour un rêve de ressembler à la réalité au point qu'on puisse le prendre pour elle. Si le rêve est un mélange aléatoire de données sensorielles dans mon esprit, il est statistiquement probable que ces données s'agencent de temps en temps de façon à former quelque chose de réaliste.
Bref, l'apparent réalisme d'une expérience paranormale ne lui donne pas vraiment plus de crédit à mes yeux, surtout si elle a lieu pendant le sommeil.
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