vendredi 13 mars 2009

L'avenir de la libération sexuelle

La libération sexuelle est une somme de plusieurs progrès sociaux. Autant au niveau de l'acception d'une plus grande liberté sexuelle (aidée par le développement des contraceptifs) que par la suppression de la discrimination entre les différentes catégories sexuelles (sexes et orientations). Je pense toutefois qu'il y a encore du chemin à faire. Oui, les femmes peuvent désormais exercer les mêmes professions que les hommes, les homosexuels peuvent se marier et les transgenres peuvent changer de sexe aux frais de l'assurance-maladie. Mais certaines formes de discriminations persistent.

D'abord, je trouve que l'on a encore des préjugés et des stéréotypes à propos des sexes et des orientations. On voit encore des magasines se dire «féminins» parce qu'ils parlent de magasinage ou de recettes de cuisine. On voit, dans le défilé de la fierté gay, des gens vêtus d'une manière grossièrement caricaturale, véhiculant ainsi une image stéréotypée des homosexuels à laquelle ne s'identifient peut-être pas ceux qui ont peur de sortir du garde-robe. Je pense donc que l'on devrait s'affairer à dissocier ces contingences culturelles des catégories sexuelles. On peut être femme et ne pas aimer la mode, tout comme on peut être homosexuel et ne pas aimer le «style gay».

Ensuite, je considère qu'il y a encore des discriminations relatives aux relations sexuelles et amoureuses dans notre société. Par exemple, la polygamie est encore illégale (!) au Canada. Les ultraféministes considèrent qu'aucune femme ne peut désirer vivre en polygamie (bel ethnocentrisme…) alors c'est qu'elles sont forcément contraintes par les méchants hommes. Ouvrez-vous l'esprit! Peut-être que pour certaines femmes c'est normal d'avoir des coépouses. Peut-être que certaines personnes sont capable d'aimer plusieurs personnes à la fois. Peut-être qu'une unité polygame, dans laquelle chacun est amoureux de tous les autres, aimerait pouvoir s'aimer ouvertement. Si une union est composée d'adultes consentants, je ne vois pas ce que l'on aurait à redire là-dessus et encore moins pourquoi ce serait illégal.

Je trouve également que l'on a tendance à afficher trop ouvertement notre aversion pour certaines formes de fétichisme. On ne choisit pas ce qui nous attire. Si quelqu'un a des besoins particuliers pour avoir son plaisir, il devrait pouvoir ne pas s'en sentir gêné. Inversement, il est normal que les gens n'ayant pas ce fétichisme éprouvent de la répugnance en y pensant. Mais il me semble qu'en parler et l'exprimer devrait être évité dans les conversations. Après tout, je ne connais pas les préférences intimes de mon interlocuteurs donc je pourrais le mettre mal à l'aise en qualifiant de «dégeulasse» ce qui l'attire secrètement.

Finalement, comme je l'ai déjà mentionné dans ma réflexion sur les «monstres», je ne suis pas à l'aise avec la façon dont on réagit avec la pédophilie. Si l'acte est évidemment répréhensible (surtout si c'est un viol), la tendance à elle seule n'est pas un méfait qui peut être imputé à l'individu. Comme nous tous, les pédophiles n'ont pas choisi leur orientation, c'est quelque chose que la vie leur a imposée. Qui choisirait d'être pédophile? Personnellement, je préfère que ceux qui sont attirés sexuellement par les enfants se content de contempler des photos d'enfants tout-nus plutôt que de réellement passer aux actes. Et, s'ils veulent guérir de leur tendance, je ne vois pas trop vers qui ils pourraient se tourner en ce moment sans qu'on ne les mette au pilori ou au bûcher.

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